La technique du sous-titrage

Table de montage de 1940
Table de montage de 1940 visible au musée de Turin

De l’utilité du sous-titrage

La technique du doublage, la technique du sous-titrage permettent la traduction du contenu d’une œuvre audiovisuelle. Les éléments à traduire sont les dialogues, les commentaires, les interviews.

Le sous-titrage produit un texte synchrone à l’image dans le bas de l’écran. 

Son principal intérêt est économique, son cout de production est moindre que celui du doublage.

En effet, le doublage impose la location d’un studio d’enregistrement et un budget pour l’embauche les comédiens voix off ou comédiens de doublage ainsi que l’achat des droits d’utilisation des voix enregistrées (Lien DADR). 

Concernant les vidéos marketing, les sous-titres peuvent avoir d’autres atouts, comme par exemple, une augmentation de l’engagement ou une amélioration du référencement. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez lire notre article “Marketing vidéo, l’importance d’un sous-titrage de qualité “.

Traditionnellement utilisés dans les domaines des fictions à la télévision et au cinéma, les sous-titres envahissent, actuellement nos écrans. En effet, les vidéos marketing sur youtube et les plateformes VOD comme Netflix sont extrêmement gourmandes en sous-titrage.

Technique du sous-titrage : de la bonne lecture des sous-titres

Les sous-titres sont donc synchrones à l’image, la vitesse de défilement est contrainte par la rapidité des dialogues mais également par la capacité du spectateur à les lire, cela sans corrompre la bonne compréhension de l’image et de la bande son.

Le temps moyen de lecture des sous-titres par un spectateur est de 15 characters par seconde soit approximativement une ligne pour deux secondes.

Chaque chaine de télévision à ses propres normes pour la diffusion des sous-titres, néanmoins la norme général retenue pour la justification est de 40 signes par ligne sur deux lignes.

Ces contraintes imposent une adaptation de la source audio, elle est effectuée par :

  • un traducteur-adaptateur pour le domaine de la fiction.
    Ici, l’adaptateur a un statut proche de celui de l’auteur, sa créativité contribue largement à la bonne compréhension de l’œuvre localisée.
  • par le traducteur, en association avec le responsable marketing, dans le cadre des vidéos marketing. Ici l’adaptation est souvent moins souple que pour la fiction. En effet, suivant le pays cible, les termes techniques ou l’identité de la marque peuvent compliquer l’adaptation.

Technique du sous-titrage, les différentes étapes

Historiquement, le sous-titrage est issu du cinéma.

Dans ce cadre exigeant et contraint techniquement, les étapes de production des sous-titres sont les suivantes : 

  • La transcription

    Elle consiste en un relevé intégral de la version originale
  • Le repérage

    Il consiste à définir les points d’entrée et de sortie du dialogue original. A l’aide d’un logiciel utilisant une copie vidéo du film, le time code est définit pour chaque phrase.
  • La traduction adaptée

    Ici, il s’agit de traduire la version originale en prenant en compte les contraintes évoquées plus haut.
    Une bonne connaissance de la culture du pays cible est nécessaire pour effectuer cette tache.
    A titre d’exemple, on sait que l’adaptation de l’humour est complexe. Elle nécessite parfois une modification complète de la VO.
    Des échanges ont lieu avec le commanditaire au cours de cette étape.
  • La simulation

    Elle consiste en un visionnage du film en vidéo par une simulatrice ou un simulateur.
    Il ou elle procède aux ultimes corrections techniques liées au défilement et à la lisibilité. Un processus de QA avant l’heure ! 
  • La gravure ou incrustation

    Cette étape consiste à intégrer physiquement les sous-titres à l’image.
    L’un et l’autre deviennent indissociables, on est ici sur un principe inverse du sous-titrage via SRT ou XML utilisé dans nombre de diffusion en streaming de type SVOD ou diffusion Youtube.
    La technique de gravure s’utilise pour la pellicule tandis l’incrustation s’utilise pour les média numériques.
    Il est à noter que la pellicule s’utilise de moins en moins pour la diffusion en salle de cinéma. Le médium utilisé est désormais le DCP (Digital Cinema Package).
    L’intégration est alors proche de l’intégration packaging des DVD ou des BlueRay.
    Dans le cas de l’authoring de DVD et BlueRay le principe est proche de l’intégration des fichiers SRT, on parle alors de packaging.
    Pour finir, à la télévision la diffusion des sous-titres est soumise à des normes strictes. Voici un lien vers les Normes de diffusion de la chaine ARTE qui vous en donnent un exemple.

Le process pour le sous-titrage des vidéos marketing sur les réseaux sociaux

Up-voices.com propose un processus, à la fois inspiré des techniques de sous-titrage cinéma, et des techniques QA venant du domaine du jeu vidéo. Pour en savoir plus